Comment ne pas construire un bateau

[Padélis-Célakélos]

Je peux aussi, si je ne trouve pas preneur, décapsuler Irma. Virer le roof, le cockpit autovideur, le coffre arrière, les emménagements,

C'est aussi ce que je comptais faire si je n'avais pas changé de bateau.
Si on ne dort jamais à bord, une cabine est inutile et complique infiniment la circulation en pied de mat et à l'étrave.
Du moins à nos âges qui commencent à avancer

[Gwengolo]

Je suis dans le flou

Pour quelqu'un qui veut passer du "gros" bateau au voile-avirons, on pense tout de suite à l'Ilur (François Vivier) :
- c'est assez lourd. Mais aves méthode, une bonne remorque et une cale de mise à l'eau correcte, on peut faire les mises-sorties d'eau en autonomie.
- c'est logeable (sans parler du "bateau de croisière" de Roger Barnes...).
- on peut naviguer un peu plus loin que là où on a pied...
- bateau relativement stable, où on peut inviter des gens même peu amarinés.

Je suppose que tu as regardé les différentes annonces sur LBC.
Il y en plusieurs, en différents états, donc avec une variété de prix.

[wedell]

Oui,l'Ilur est un bon candidat. Pas mal surcoté, peut être à cause de Roger Barnes mais aussi comme tous les bateaux de François Vivier. Quelques uns sont en bois d'arbre. Si l'occasion se présente, je me laisserai peut être tenter.
Ou un faëring, un Doris, un peapod. Le choix est vaste, trop vaste.

[fregate33]

Quelques réflexions pèle mèle...

-Construit-on un bateau dans le seul but de faire des économies ? Certains éprouvent le besoin de créer un mouton à cinq pattes, quitte à se tromper.

-Si c'était à refaire, (L'Ypothénuse) il est probable que je me trouverais une coque plastique à donner, et que je la modifierais largement, pour gagner du temps de construction. Mais il n'est pas sûr que ce soit la meilleure idée. Trop à modifier et difficultés à faire des assemblages cohérents et fiables de matériaux différents.

-Le temps de construction est un paramètre important. On peut avoir les yeux plus grands que le ventre, ne pas en voir le bout, douter, se démotiver. C'est humain.

-Dans mon cas la construction a été un dérivatif efficace : J'ai lancé le projet Hypoténuse à un moment où je vivais une période difficile suite à un drame familial. là-dessus, l'actualité (début 2020) est devenue anxiogène pour les diverses raisons que nous connaissons tous, et j'avoue que ça a contribué, et contribue encore à me miner. Mais par un phénomène étonnant, aujourd'hui encore, quand je vais bricoler sur mon bateau, au bout d'un quart d'heure je sifflote. Le monde peut s'écrouler tranquille.

-J'ai vraiment l'impression que pour certains, se faire voir sur youtube est une motivation presque aussi grande (en dehors même de toute considération de rapport pécunier) que de faire aboutir le projet pour eux-même ; et que pour d'autres ou les mêmes, les nouveaux procédés de construction, (découpe laser, imprimantes 3D, jolis dessins en CAO etc) remplacent dans leur esprit l'huile de coude et le savoir faire manuel désormais ringard. Le problème c'est qu'il y a toujours une part du travail qui ne peut pas se résoudre en créant des kits façon Ikea.
Pour la construction de bateaux en amateur je ne sais pas trop, mais dans bien d'autres domaines ça semble se vérifier.

[wedell]

Le problème c'est qu'il y a toujours une part du travail qui ne peut pas se résoudre en créant des kits façon Ikea.

Non, ce n'est pas un problème: "l'Homme trouvera toujours une solution". Et celle-ci consiste à remplacer le but par le moyen et le faire savoir. Le fameux "quart d'heure de célébrité" . Finir, c'est accessoire.


Pour la sérénité que l'on ressent quand on est absorbé par la bricole, je suis d'accord. Oh combien!

[Padélis-Célakélos]

Si c'était à refaire, (L'Ypothénuse) il est probable que je me trouverais une coque plastique à donner, et que je la modifierais largement, pour gagner du temps de construction.

C'est ce que j'ai fais sur mes deux premiers bateaux.
Transformation en vieux gréement en deux ou trois mois et vogue la galère.
Toutes les améliorations peuvent se faire par la suite, au fur et à mesure des besoins découverts lors des navigations.
Mais en attendant, on est rapidement sur l'eau.
Perso je ne me sens pas l'âme d'un constructeur capable de peaufiner un supposé " chef d'oeuve " pendant des années entière et de regarder les autres naviguer.
Bon, je sais, il y a toujours le BDA, mais bof !

[Padélis-Célakélos]

le la sérénité que l'on ressent quand on est absorbé par la bricole, je suis d'accord. Oh combien!

+1

[fregate33]

C'est une sérénité, mais aussi construire un peu d'avenir. Un avenir qu'on espère heureux malgré tout.

[fregate33]

Perso je ne me sens pas l'âme d'un constructeur capable de peaufiner un supposé " chef d'oeuve " pendant des années entière et de regarder les autres naviguer.
Bon, je sais, il y a toujours le BDA, mais bof !

Moi non plus, et je n'imagine pas en faire un autre, même si je pense que j'aurais pu faire mieux.j'aime mon bateau tel qu'il est, et il me donne ce que j'espérais de lui et même plus.
Il me reste les modifs et améliorations pour étancher ma soif de bricolages , élucubrations et expérimentations diverses, et un autre loisir.
Je suis heureux de l'avoir fait bune fois.

[Padélis-Célakélos]

Donc, pour résumer :
Un bateau c'est comme un mariage ?
On signe une fois et après, pendant 40-50-60ans on améliore, on peaufine

[Gwengolo]

il est probable que je me trouverais une coque plastique à donner,

C'est ce que j'ai fait sur mes quatre précédents bateaux... et ce que je fais sur celui en cours actuellement.

Moi je préfère partir d'une coque ("coquille d'œuf") déjà construite. Ca me rassure : il y aura au moins une partie qui flottera...
Je connais les limites de mes compétences de bricolo.
Même si mon premier (tout petit) bateau, je l'ai construit entièrement

Pour moi, un bateau c'est surtout un bel objet.
La navigation... c'est si j'ai le temps...

[wedell]

C'est vrai qu'aujourd'hui, avec la quantité astronomique de coques disponibles, on peut se poser la question de savoir si la construction de A à Z est bien pertinente, alors que le recyclage est dans l'air du temps et que le stock de matériel est gigantesque .