La maman des bateaux à voile les a dotés d'une capacité d'adaptation assez large.
Les notions de centre de voilure et de centre de dérive étant très fluctuantes, l'adaptation de l'un à l'autre se fait très naturellement aussi longtemps qu'on respecte des proportions raisonnables.
Les conditions réelles font que tout se promène dans des proportions importantes.
Quelques centimètres d'écoute et le centre de voilure se déplace.
Quelques degrés de gite ou un peu d'angle de barre déplacent le centre de dérive aussi.
Pas la peine d'aller s'embringuer dans des trucs compliqués.
Avec un vulgaire logiciel de dessin rudimentaire, on peut faire ça :
Le plan original (A) est assez bien équilibré. On voit que le centre de voilure (CV) est en avant du centre de dérive (sans avoir besoin de le tracer). Le safran, à très mauvais rendement, est très efficace car la surface est très en arrière de l'axe. L'expérience montre que ça fonctionne.
Le plan (B) met en évidence qu'il faut avancer le mat et/ou reculer la dérive.
De plus, le safran aura un rendement élevé mais une efficacité limitée.
Aux petits angles de barre la pelle aura une portance excellente mais le moment de giration sera faible.
Avec la barre à fond dans le bide, il décrochera et perdra toute efficacité.
Tout ça c'est que de l'intuition et le résultat de quelques expériences mais ça marche aussi bien voire mieux que la pseudo-science auto acquise.