L'inclinaison du mât est elle un impératif catégorique et si oui pour quelles raisons ?
Existe-il un livre qui explique ces "détails" auquel un pur amateur ne peut pas penser ? (c'est bien là que l'on se rend compte que l'on ne pense que ce que l'on sait déjà)
Merci d'avance.
quête de mât
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quête de mât
mon dius, fasetz-me la graacia de plan viure a de plan morir
Il n'y a pas de raison structurelle à la quête des mâts, à ma connaissance. C'est l'esthétique qui commande cette inclinaison, pour que le mât ne donne pas l'impression de tomber vers l'avant.
En revanche, on joue souvent sur la quête du mât pour ajuster la position du centre vélique. S'il n'y en avait pas au départ, on ne peut que reculer le CV, sous peine de devoir incliner le mât vers l'avant, ce qui doit être franchement moche... Bref, on prévoit généralement 3 à 5% de quête au départ.
La quête est, la encore à mon avis, moins importante dans le cas d'une voile au tiers ou carrée. D'abord parce que le mât est moins haut et les effets d'angle se voient moins. Ensuite, parce que l'on dispose sur ces gréements d'autres variables d'ajustement du CV : position de la vergue, amure, etc.
Ceci dit, ça ne coûte pas beaucoup plus cher et c'est une bonne sécurité de prévoir un pied de mât ajustable. Deux rails et quelques chevilles pour un bateau traditionnel comme le tien.
Pour la seconde question : "How to design a boat" de John Teale. Petit, pas cher, l'exacte réponse à ta demande, à condition de lire l'anglais. Disponible dans la bibliothèque de Bateaubois !
A+
SVS
En revanche, on joue souvent sur la quête du mât pour ajuster la position du centre vélique. S'il n'y en avait pas au départ, on ne peut que reculer le CV, sous peine de devoir incliner le mât vers l'avant, ce qui doit être franchement moche... Bref, on prévoit généralement 3 à 5% de quête au départ.
La quête est, la encore à mon avis, moins importante dans le cas d'une voile au tiers ou carrée. D'abord parce que le mât est moins haut et les effets d'angle se voient moins. Ensuite, parce que l'on dispose sur ces gréements d'autres variables d'ajustement du CV : position de la vergue, amure, etc.
Ceci dit, ça ne coûte pas beaucoup plus cher et c'est une bonne sécurité de prévoir un pied de mât ajustable. Deux rails et quelques chevilles pour un bateau traditionnel comme le tien.
Pour la seconde question : "How to design a boat" de John Teale. Petit, pas cher, l'exacte réponse à ta demande, à condition de lire l'anglais. Disponible dans la bibliothèque de Bateaubois !
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- sly
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Pas d'accord ! les Cat Boat américains ont traditionnellement une quète avant, ce qui est loin d'être inesthétique ! Et que dire des voiles latines, dont le mat possède souvent une forte quète avant.SVS a écrit :C'est l'esthétique qui commande ... incliner le mât vers l'avant, ce qui doit être franchement moche...
En fait, un bateau bien dessiné ne devrait pas avoir besoin de quète, puisque théoriquement, le Centre de poussée Vélique (l'addition des centres géométrique des voiles) devrait être idéalement placé par rapport au centre de dérive. (donc plus ou moins décalé vers l'avant, d'un coefficient calculé pifométriquement...).
En fait, pour un même bateau, on peut choisir de mettre un peu de quète si l'on aime les bateaux un peu ardent. On estime qu'un voilier remonte d'ailleurs mieux au près avec une barre désaxée de 3-5 ° au vent. En revanche, si l'objectif est de naviguer barre amarrée, en équipage réduit, on cherchera une barre neutre voir légèrement molle : on réduira la quète, voir, on donnera une quète légèrement négative.
Tout à fait d'accord ! Il est vrai qu'une voile au tiers offre une certaine latitude de réglage, mais quand même, on en aura plus en pouvant modifier la quète, voir en pouvant reculer/avancé le pied de mat et/ou l'étambrai. Sur un "prototype", il me semble important de prévoir ce type de réglage pour parer à tout éventualité.SVS a écrit : En revanche, on joue souvent sur la quête du mât pour ajuster la position du centre vélique. La quête est, la encore à mon avis, moins importante dans le cas d'une voile au tiers ou carrée.
Enfin, sur une voile carrée, je pense que toute quète est inutile. Et de toute façon il semble que celle-ci soit réglable avec des haubans et étais sur palans.
http://bellalice.unblog.fr/files/2006/06/drakkar.JPG
Mmmh, tu vois, Tuco, le monde se divise en deux catégories : Ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses... An-y-An-y-An...Ouin, Ouin, Ouin...
- alien
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Sur les bateaux traditionnels, la quête du ou des mats n'était guère réglable car emplanture et étambrai n'étaient pas prévus pour .
Alors ?
Des raisons il y en a certainement de multiples .
Cet AM j'étais dans un chantier et observais quelques canots à misaine dont certains construits sur des plans anciens, d'autres modernes inspirés par la tradition (Aber) . Tous avaient un mat (non haubané) emplanté très en avant, près de l'étrave, au minimum permis par la structure avec une quête importante . Compte tenu des fatigues et des renforts que cela impose, la seule justification qu'on puisse trouver à cette disposition est la volonté de libérer le plus d'espace possible pour le travail et le matériel de pêche .
On comprend facilement la quête vers l'avant des gréements latins . Il y a tout intérêt à rapprocher le mat de la perpendiculaire à l'antenne .
En contrepartie, comment expliquer la quête des mats des goélettes de la cote Ouest des USA ? Aucune justification structurelle . La force de l'habitude ? Pour faire joli ?
Sachant qu'un bateau de plaisance ne sert qu'à se faire plaisir, pourquoi pas le plaisir des yeux ?
Alors ?
Des raisons il y en a certainement de multiples .
Cet AM j'étais dans un chantier et observais quelques canots à misaine dont certains construits sur des plans anciens, d'autres modernes inspirés par la tradition (Aber) . Tous avaient un mat (non haubané) emplanté très en avant, près de l'étrave, au minimum permis par la structure avec une quête importante . Compte tenu des fatigues et des renforts que cela impose, la seule justification qu'on puisse trouver à cette disposition est la volonté de libérer le plus d'espace possible pour le travail et le matériel de pêche .
On comprend facilement la quête vers l'avant des gréements latins . Il y a tout intérêt à rapprocher le mat de la perpendiculaire à l'antenne .
En contrepartie, comment expliquer la quête des mats des goélettes de la cote Ouest des USA ? Aucune justification structurelle . La force de l'habitude ? Pour faire joli ?
Sachant qu'un bateau de plaisance ne sert qu'à se faire plaisir, pourquoi pas le plaisir des yeux ?
des solutions simples pour se compliquer la vie