Salut les aminches,
J'ai essayé le gréement aurique pour ma première sortie de l'année (et aussi la dernière de la saison...j'me comprends...), dans du petit temps. J'ai modifié la vergue avec une deuxième surliure au 2/3 et une deuxième drisse pour le pic. J'ai fabriquer un bel encornat courbe en lamellé/collé de CP, cintré à l'eau bouillante et collé à la PPU, et rajouter en petit bout sur l'avant du mat, garni de corones de chat (j'avais écrit "cou-illes" mais le patron n'en veux pas...) tournées par mes soins dans du buis. La drisse d'encornat est hookée en tête. J'ai également gréer un étai (rudimentaire, en préétiré de 6)
Je me suis rendu compte des choses suivantes :
- Il y a très peu de tension dans le guindant, et il devient inutile d'avoir un palan 6 brin pour le tendre. 3 ou 4 brins seraient largement suffisants.
- Par contre, il y a beaucoup de tension dans la drisse de pic. Or, en fonction de l'allure et de la force du vent, il faut sans arrêt la reprendre et la lâcher pour ne pas avoir de plis dans un sens ou dans l'autre. Or, avec la forte tension, le réglage est vite pénible, d'autant que mon taquet est pour le moment tout à l'avant du cockpit. J'envisage donc de faire un système de drisse hookée en tête, avec l'autre extrémité reliée à un palan costaud (le 6 brins ne sera pas de trop) avec retour au barreur. Il me semble que c'est ce réglage qui devient primordial, par rapport au guindant de la voile au tiers.
- Niveau performance, il n'y a pas photos : Je fais maintenant 80-85° d'un bord sur l'autre, avec une vitesse correcte. les penons à 1 mètre du guindant gigotent de concert de bas en haut (alors qu'avant, celui du bas sur l'intrados décrochait toujours). avec un peu de hâle-bas, la chute est tout de suite bien tendue et on sens que ça "aspire" le bateau au vent, sans trop border l'écoute.
- Le léger recul du centre de poussée rend le bateau un poil plus ardent (barre angulée de 3 à 5°), ce qui la rend plus agréable et plus parlante dans le petit temps. De plus cette angulation permet théoriquement de gagner un peu de cap supplémentaire au près.
- Je ne suis plus si sur de la nécessité de gréer un foc... Mais un essai me le confirmera.
Voilà, j'attends vos remarques !
Gréement aurique
- sly
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Re: Gréement aurique
Mmmh, tu vois, Tuco, le monde se divise en deux catégories : Ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses... An-y-An-y-An...Ouin, Ouin, Ouin...
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Re: Gréement aurique
Voila qui contredit tout ce que je viens de dire à Luc ici http://www.bateaubois.com/fora/viewtopi ... =18&t=1941 (tout en bas de la page). Me serai-je trompé? je n'en suis pas sûr...
pour revenir aux problèmes de tension de la drisse de pic, c'est un problème récurrent avec les voiles polyester sur les espars en bois et les drisses polyester: les espars et les manœuvres se déforment plus que la voile, je rappelle pour mémoire que le chanvre s'allonge plus que le kevlar mais moins que le dyneema (essais faits pour le gréement de l'Hermione, et leur chanvre est de TRÈS mauvaise qualité)
Une solution, vue sur un canote de St Pabu (entre autres): une drisse de pic à deux retours: un brin sert à hisser et vient se tourner au niveau du mât, l'autre brin passe dans un retour au pied de mât et vient se frapper sur un fort palan à proximité du barreur. Hooker cette drisse est inutile: si la voile est correctement étarquée pour le près, les plis apparaitront dès que tu abatteras, ce qui est de peu d'importance (hors esthétique), l'écoulement étant loin d'être laminaire aux allures arrivées
pour revenir aux problèmes de tension de la drisse de pic, c'est un problème récurrent avec les voiles polyester sur les espars en bois et les drisses polyester: les espars et les manœuvres se déforment plus que la voile, je rappelle pour mémoire que le chanvre s'allonge plus que le kevlar mais moins que le dyneema (essais faits pour le gréement de l'Hermione, et leur chanvre est de TRÈS mauvaise qualité)
Une solution, vue sur un canote de St Pabu (entre autres): une drisse de pic à deux retours: un brin sert à hisser et vient se tourner au niveau du mât, l'autre brin passe dans un retour au pied de mât et vient se frapper sur un fort palan à proximité du barreur. Hooker cette drisse est inutile: si la voile est correctement étarquée pour le près, les plis apparaitront dès que tu abatteras, ce qui est de peu d'importance (hors esthétique), l'écoulement étant loin d'être laminaire aux allures arrivées
le moteur, tu le gardes, c'est une sécurité. Mais l'hélice, tu la vires, ça freine trop!
- sly
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Re: Gréement aurique
Mouaif, pas tant que ça... En fait le problème de rendement du gréement précédent vient à mon avis prioritairement du fait que la voile au tiers était bômée en pied de mat, ce qui avait pour effet de déformer l'avant de la GV, comme l'a souligné Wedell. Pour gréer une bôme ainsi et conserver un bon rendement, il faudrait une vergue très apiquée, quasiment parallèle au mat, comme sur les Dinghy 12', avec le guindant dégagé du mat sur toute sa longueur. Les choses aurait été différente avec un balanced lug, mais il aurait fallu pouvoir gambeyer à la fois la vergue et la bôme à chaque virement pour être du bon côté... compliquer. Mais je pense effectivement que le gréement au tiers est plus puissant et plus performant dès qu'on abat au bon plein, et donc qu'il sied mieux à une coque ventrue qui n'est de toute façon pas prévue pour faire un cap extraordinaire. C'est pour cette raison que je le préconise pour Luc.ronanm a écrit : Voila qui contredit tout ce que je viens de dire à Luc
Par ailleurs, les remarques dans le message précédent sont valable dans le petit temps, et restent à confirmer dans la brise.
ronanm a écrit : Une solution, vue sur un canote de St Pabu (entre autres): une drisse de pic à deux retours: un brin sert à hisser et vient se tourner au niveau du mât, l'autre brin passe dans un retour au pied de mât et vient se frapper sur un fort palan à proximité du barreur.
Boarf, c'est presque pareil... l'intérêt du hook est de réduire la compression sur le mat (ici de moitié). C'est toujours mieux sur un mat non haubané. Le pli au portant, il apparait non seulement au choqué de l'écoute, mais également dés que le vent baisse un peu. Une jolie voile établie sans pli est quand même plus esthétique qu'une tôle ondulée...sly a écrit : J'envisage donc de faire un système de drisse hookée en tête, avec l'autre extrémité reliée à un palan costaud (le 6 brins ne sera pas de trop) avec retour au barreur.
Mmmh, tu vois, Tuco, le monde se divise en deux catégories : Ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses... An-y-An-y-An...Ouin, Ouin, Ouin...