Bon, je n'aurai pas l'outrecuidance de dire qu'il s'agit d'une ânerie...GreG a écrit : Je crois qu'il faut de toute façon partir du principe qu'un bateau à membrures ployées est plus fragile (ou moins costaud, c'est comme on veut) qu'un bateau à membrures sciées. Enfin, si je ne dis pas d'âneries...
Néanmoins, non : une membrure ployée est beaucoup plus solide qu'une membrure sciée, à section égale.
En effet, dans une membrure ployée, le fil du bois est ininterrompu de la quille à la serre bauquière.
Dans une membrure sciée, de par la courbure de la coque, le fil du bois se trouve plus ou moins tranché à un point ou à un autre. On peut pallier ce problème de plusieurs façons :
- Choisir, au moment de l’abatage de l'arbre, et de son débit, des tronçons qui suivent à peu près la forme de la courbe.
- Jumeler des morceaux de membrures aux points les plus délicats.
- Adopter des sections monstrueuses...
L'inconvénient éventuel de la membrure ployée vient de l'étuvage, qui cuit un tant soit peu le bois. Ca n'a pas grosse importance pour certaines essences, comme le robinier ou le hêtre (malheureusement, le hêtre ne convient pas au milieu marin), qui gardent sensiblement les mêmes caractéristiques mécaniques avec ou sans étuvage.
A résistance égale, une coque à membrures ployée sera beaucoup plus légère qu'une coque à membrures sciée.